Rose
Architecture du rosier et environnement

Architecture du rosier et environnement - Implication des strigolactones dans le débourrement ?

La lumière et la température interviennent dans le débourrement des bourgeons du rosier. Cependant, il existe encore peu de données sur l’impact de ces facteurs sur le débourrement le long d’un axe et sur les mécanismes moléculaires qui contrôlent le débourrement des bourgeons.

Nous avons donc étudié ces questions sur deux rosiers acrotones (dont les bourgeons de l’extrémité de l’axe ont une plus grande capacité de débourrement) et démontré que l’obscurité et l’exposition à des températures de 5°C suivi d’un transfert à 20°C réprimaient le phénomène d’acrotonie, et favorisaient le débourrement des bourgeons médians et proximaux.

Il a été montré qu’une nouvelle classe d’hormones végétales, les strigolactones, inhibent le débourrement des bourgeons axillaires et que ces hormones sont produites par la voie des gènes MAX/RMS (more axillary growth/ramosus). Les orthologues des gènes MAX chez le rosier Rosa wichurana (Rw) ont été isolés et cartographiés. Ces études ont montré une co-localisation entre le gène RwMAX2 et un QTL (locus intervenant dans un caractère quantitatif) qui gouverne la ramification du rosier de jardin. L’expression de ces gènes a été étudiée sur des plantes traitées par la lumière et la température. Ainsi, la partie distale soumise à l’obscurité exprime fortement RwMAX2 et supprime le gradient acropète d’expression observé pour RwMAX1 à la lumière. L’ exposition au froid induit un gradient d’expression acropète de RwMAX1 dans les entrenœuds et de RwMAX2 dans les bourgeons axillaires le long de l’axe. Ces résultats suggèrent que le débourrement des bourgeons axillaires ne peut toutefois être expliqué par un gradient d’expression des gènes RwMAX le long de l’axe mais probablement par des régulations et contrôles locaux au niveau des bourgeons.

Contacts :

Laurence Hibrand-Saint Oyant et Nathalie Leduc, unité IRHS
laurence.hibrand-saint-oyant@angers.inra.fr
nathalie.leduc@univ-angers.fr

Référence :

  • Djennane S., Hibrand-Saint Oyant L., Kawamura K., Lalanne D., Laffaire M., Thouroude T., Chalain S., Sakr S., Boumaza R., Foucher F., Leduc N. (2013). Impacts of light and temperature on shoot branching gradient and expression of strigolactone synthesis and signalling genes in rose. Plant, Cell & Environment, DOI: 10.1111/pce.12191.

Date de modification : 11 septembre 2023 | Date de création : 20 novembre 2013 | Rédaction : Laurence Hibrand-Saint Oyant