Analyse translationnelle de l’efficacité des Stimulateurs de Défenses des Plantes

Un SDP n’agit pas directement sur les bioagresseurs, il est perçu par la plante comme un message d’alerte favorisant la mise en place de mécanismes de défense. L’équipe effectue une recherche translationnelle sur les SDP, allant du criblage de ces produits sur jeunes plantules jusqu’à l’optimisation de leur efficacité au verger. Ces activités comprennent :

• la recherche de molécules à action SDP sur le pommier
• l’évaluation de leur efficacité de protection vis-à-vis des bioagresseurs (feu bactérien, tavelure et puceron cendré)
• l’identification des mécanismes moléculaires impliqués dans la résistance induite
• la compréhension des facteurs influençant l’efficacité des SDP
• l’intégration efficace dans les itinéraires de culture (tavelure).

L’expertise de l’équipe dans le criblage des molécules à activité élicitrice s’est traduite par la mise en place d’un outil moléculaire permettant de suivre l’expression simultanée de 29 gènes de défense (outil qPFD® ; brevet WO/2011/161388). Les gènes ciblés appartiennent aux principales voies de défense des plantes (protéines PR, stress oxydant, métabolisme secondaire, modifications pariétales, signalisation hormonale). D’abord développé sur le pommier, l’outil a progressivement été transposé à d’autres cultures (blé, vigne, tomate, pomme de terre, rosier, carotte, colza...) et s’est imposé comme une méthode de criblage standardisée au niveau national.

Afin d’optimiser l’usage des SDP au verger et de remplacer une part des pesticides conventionnels, l’équipe travaille sur des protocoles d’intégration dans l’itinéraire technique, en lien avec l’Unité Expérimentale Horticole. Cette activité s’inscrit dans une démarche de re-conception du verger intégrant la combinaison de différents leviers alternatifs (SDP, variétés, fertilisation, plantes de service…).

Contact: Matthieu Gaucher