Disséquer les bases de l’adaptation physiologique des bioagresseurs à leur hôte

Disséquer les bases de l’adaptation physiologique des bioagresseurs à leur hôte

L’infection d’une plante par un agent pathogène se caractérise par l’arrivée de ce dernier dans un nouvel environnement qui peut à la fois être pourvoyeur des composés nécessaires à son développement, mais également le lieu d’accumulation de composés de défense potentiellement néfastes. Ceci entraîne chez le bioagresseur un remodelage de l’activité cellulaire et physiologique orienté pour extraire des ressources nutritives, activer ses mécanismes infectieux, et se prémunir contre les composés de défense de la plante hôte. Une connaissance approfondie des mécanismes d’adaptation physiologique des bioagresseurs au cours de la colonisation de leur hôte permettra une meilleure identification des différentes les composantes de l’immunité végétale.

A cette fin, nous étudions en particulier le processus infectieux d’Erwinia amylovora, bactérie responsable du feu bactérien chez le pommier et le poirier. Des approches in vitro, en milieux synthétiques mimant l’environnement rencontré dans des plantes à l’immunité plus ou moins activée, nous permettent de caractériser et de mesurer des traits bactériens comme la capacité de multiplication, la mobilité ou l’expression des facteurs du pouvoir pathogène. En complément, des approches de génétique bactérienne servent à identifier et valider l’implication de gènes bactériens dans ce processus d’adaptation physiologique du bioagresseur à l’environnement immunitaire rencontré dans la plante.

Certains aspects de cette démarche sont également conduits sur Venturia inaequalis, champignon responsable de la tavelure du pommier, en collaboration avec l’équipe Ecofun.

 

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