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En combinant des approches transcriptomiques, métaboliques et biochimiques, nous avons par exemple pu identifier que des molécules végétales de la famille chimique des phénylpropanoïdes, des terpènoïdes ou encore des protéines pouvait être néfastes vis-à-vis de bactéries ou de pucerons. En collaboration avec des collègues entomologistes de l’UMR IGEPP, nous avons notamment montré que des composés terpènoïdes volatiles, émis par les pommiers dont l’immunité est stimulée par des SDP, affectaient le comportement du puceron cendré du pommier. En effet, lorsque les pommiers émettent ces COV (composés organiques volatils), les pucerons ont tendance à éviter de s’installer sur les plantes. De même, nous avons identifié une famille de gènes codant des protéines ayant la capacité de se lier aux polysaccharides présents sur la surface de différents types de cellules. Ces protéines, que l’on nomme des lectines, de par leur capacité à provoquer l’agrégation de la bactérie responsable du feu bactérien pourraient représenter d’importants effecteurs de l’immunité du pommier en bloquant/réduisant leur mobilité.

En plus d’apporter des connaissances sur le fonctionnement de l’immunité végétale, ces recherches permettront à terme d’orienter la sélection du pommier pour l’obtention de nouvelles variétés, naturellement plus résistantes aux bioagresseurs.

Publications associées

Warneys, R., Gaucher, M., Robert, P., Aligon, S., Anton, S., Aubourg, S., Barthes, N., Braud, F., Cournol, R., Gadenne, C., Heintz, C., Brisset, M.-N., and Degrave, A. 2018. Acibenzolar-S-Methyl Reprograms Apple Transcriptome Toward Resistance to Rosy Apple Aphid. Front. Plant Sci. 9:1–16